La Philosophie à Paris

835. Le mouvement en arts martiaux.

23 Février 2013, 23:58pm

Publié par Anthony Le Cazals

L'arrêt est un tabou en I-Chuan car c'est la mort dans un combat. En effet, l'arrêt produit de l'inertie et donc la nécessité de produire une force qui combat cette inertie. Si on arrive à bouger sans produire cette inertie, on évite d'avoir à la combattre, de perdre ainsi de l'énergie. Ce n'est qu'après avoir maîtrisé ce qui vient d'être dit que l'on apprend à déplacer l'axe du corps, indispensable pour acquérir le sens de l'esquive, dans le contexte d'un combat réel où l'adversaire est censé attaquer avec une arme blanche. Shigueru Uemura UemMEI. A titre d'exemple, le maître Wang Xian Zhai donnait l'image d'une marche, la nuit, sur une mince couche de glace qui s'est formée sur le Fleuve Jaune. Le moindre appui, le moindre arrêt dans le déplacement du poids provoque un grave danger. Toute marche qui ne respecte pas cette règle n'est pas la marche du I-Chuan. Pour être plus complet, après avoir étudié la notion d'inertie dans le shili (test d'effort), il faut comprendre et utiliser une autre force universelle : la gravitation 837. Ici, au lieu de combattre cette force, il faut s'en servir pour réaliser la marche. » Shigueru Uemura UemMEI.

 

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