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L'INCONSCIENT ET LE SEXUEL / Cours de plinio Prado : Foucault, le sexuel et le souci de soi

17 Mai 2007, 14:21pm

Publié par Paris8philo

Voici une rapide prise de note du cour de Plinio Prado, sur la dimension sexuelle et le souci de soi dans la pensée de Foucault. Après avoir resituer les différentes oeuvres de Foucault, Mr Prado s'étend sur l crise de 8 ans entre la Volonté de Savoir (Histoire de la séxualité 1), en 1976, et l'Usage des plaisir (Histoire de la séxualité 2) et le Souci de soi (Histoire de la séxualité 3), tout deux en 1984. Aux questions qu'on lui posait sur sa recherche sur la séxualité, Foucault disait qu'il trouvait monotone dans la manière dont on en parlait. Précisons que c'est une réécriture du cour de Mr Prado autour des points qui nous ont paru essentiels. Paris8philo

 


Le Sexuel : Foucault et le souci de soi


Dans les années 70 Promesse non réalisée de l'émancipation sexuelle (Pensez à Marcuse, sa relecture de Freud, à Lyotard et son économie libidinale) posent des questions. L'idée défendue par Lyotard était de faire explosé le système institutionnel en s'appuyant sur la pulsion de mort, prologenat Marcuse qui lui ramenait , la pulsion sexuelle (pulsions de vie et de mort), l'instinct de conservation sous le seul terme d'Eros). Nous y reviendrons par la suite.

Une crise philosophique surgit chez Foucault en ce qu'on lui fait remarquer l'omniprésence savoir-pouvoir dans sa pensé (savoir : Histoire de la Folie - Archéologie du Savoir - Les mots et les choses / pouvoir : Surveiller et punir - Moi Pierre Rivière ). La question de la souci de soi apparaît dès 1979 dans un cour de Foucault. C'est un déplacmeent face à l'échec d'une émanicpation sociale par le sexuel (freudien). La question de la constitution de soi est celle de la subjectivation, du point de résistance minimal, du rapport de soi à soi même (autarcie d'un individu ou d'un groupe). L'émergence cette thématique se trouve chez Platon et Xénophon. Dans l'introduction à l'Usage des plaisirs, Foucault développpe cela, en montrant combien la diététique est à l'origine de médecine et d'un usage éthique des aphrodisiaques. L'inspiration inauguale de la philosophie apparaît donc à travers la question Comment savoir vivre ? et non comme une histoire des idées comme nombre d'enseignants en véhicule l'idée. Dans l'Usage des Plaisirs pp. 16-17 : la question du sexuel et des usages des aphrodisiaques chez les Grecs est lié à des pratiques que l'on peut appeler les arts de l'existence ... il s'agit poser la question du sexuel comme souci éthique et non comme si le sexuel avait quelque chose de menaçant. Ces arts de l'existence sont des pratiques vréfléchies et volontaires qui cherchent à faire de la vie une oeuvre (esthétique) et à juguler l'usage des aphrodisiaques (éthique). Double dimension éthique-esthétique. Ces pratiques ont perdu leur autonomie au moment du christiannisme avec la pratique confessionnel ou pastorale, puis elles sont intégrées aux pratiques éducatives (17e s.), médicales (18e s.) et psychiatriques (19e s.). Il faudrait s'attarder sur le modèle sexuel de l'éléphant (monogamie, abstinence, etc...) mais vous le retrouverez dans l'Usage des plaisirs, ce modèles hante tous les éthiques sexuelles des philosophes post-socratiques. Il fut d'abord grec et payen puis latin et chrétien.

Mais Foucault à la fin de son étude sur la volonté de savoir dit : je trouve que tout ce qui parle de sexualité est monotone, je ne m'intéresse plus qu'à l'austérité des anciens. Après avoir prôné une esthétique nietzschéenne des intensités et des traumas (qui rexherche l'excitation), Foucault s'engage dans une éthique de l'ataraxie (absence de passions, d'intensités, d'affections).

 


Le Sexuel : Pulsion et instinct


Lisez Laplanche (La révolution copernicienne inachevée ou Le primat de l'autre, deux titres, deux éditeurs pour un même livre), Laplanche y réinvestit les études de Marcuse sur Freud, mais pour lui la pulsion est conservatrice en ce qu'elle veut revenir à l'état anorganique, elle n'a donc pas le potentiel subversif ou révolutionnaire comme le voudrait Marcuse. Le sexuel est de l'ordre du délié, énergie furieuse, anarchique qui n'a rien à voir avec l'auto-convervation de la vie que Freud appelle le démonique. Dans les traductions française on a toujours confondu Trieb (pulsion) et Instinkt (instinct) alors que le réglage instinctuel (instinct d'auto-conservation) n'a rien à voir avec le principe de dérèglement de la pulsion.

Eros :

Thanatos : c'est la pulsion sexuel de mort, le régime de dérèglment de la pulsion sexuel (sur laquelle Lyotard basera son économie libidinale)

c'est la pulsion sexuelle de vie opposée à l'instinct de conservation, qui, lui, est de l'ordre de la liaison (bind) et nous pousse à construire, à constituer des groupes pour survivre.

marcuse commet une erreur conceptuelle en gommant tout sur le nom d'Eros alors qu'il faut distinguer deux moments (1914-1920)

                     sexuel

il faut donc distinguer aussi le plaisir (Eros) et la jouissance qui est au-delà du principe de plaisir (Thanatos).

Ainsi a-t-on deux régimes d'énergie qui correspondent à duex nosologie.

éthique d'ataraxie : traiter le sage comme un figure du névrosé (Laplanche, opus citus

.≠ auto-conservation (1914 : à partir d'une étude du narcissisme)
                          ↓
                Eros ≠ Thanatos (1920, in Au-delà du principe de plaisir), p. ≈ 285). Introduire la mort du désir dans la vie.

- obsessionnel

- masochisme moral

esthétique des intensités

- énergétique du côté de la déliaison.

Biographie

Foucault, introduction à l'Usage des Plaisirs , Gallimard, pp. 16-17

Laplanche, La révolution copernicienne inachevée ou Le primat de l'autre

George Bataille, La dépense

Van Gulik (que cite Foucault), La vie sexuelle en Chine (§ sur les prescription pour la chambre à coucher)

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