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CHANTIERS PLURIVERSITES / Reprises de savoirs 2023
Organiser des chantiers de reprises de savoirs en 2023
Creuser une mare contre la bétonisation d’un quartier ; construire une vanne de moulin tout en parlant écologie des rivières ; randonner entre une centrale nucléaire et une centrale à gaz pour débattre sur la centralisation énergétique et ses alternatives ; rénover un centre social en parlant gentrification ; organiser une cantine pour une action de désobéissance avec des personnes venues de multiples horizons…
Ici et ailleurs, de multiples lieux de vies et de luttes s’inventent pour résister à l’aménagement capitaliste des territoires. A travers milles et un chantiers, ils s’attellent à la fabrique quotidienne de leur subsistance (se nourrir, se loger, se défendre…).
Issu·es de divers horizons – militants, associatifs, universitaires (enseignant·es et étudiant·es) – nous habitons et traversons ces lieux et ces luttes où s’entremêlent partage et transmission de savoirs ancrés dans les manières d’habiter, et attentifs à dépasser les dominations qui minent nos mondes communs.
Depuis plus d’un an nous avons initié un mouvement de Reprise de Savoirs, décentralisé et autogéré, qui propose de mettre en réseau ces chantiers – existants ou en germe – afin de bousculer nos logiques affinitaires et de construire collectivement une culture politique de résistance et d’autonomie.
Nous souhaitons que ces chantiers puissent se multiplier, s’étendre dans le temps et dans l’espace, jusqu’à sortir des marges et s’imposer aux lisières des institutions mortifères qui s’accaparent aujourd’hui le monopole de la production des savoirs légitimes.
Ça vous inspire ? Vous souhaitez organiser un chantier reprises de savoirs dans les lieux depuis lesquels vous êtes investis ?
Jeter un oeil au site et aux chantiers de l’an passé et ceux à venir
Consulter cette page d’infos sur l’organisation des chantiers
Nous contacter pour organiser un chantier : salut@reprisesdesavoirs.org
Semaine Prenons les terres !
Au 38 rue d’Alembert, Grenoble (38)
Du 3 au 7 avril, le collectif LUCSE anime au Centre social Tchoukar/38 rue d’Alembert divers chantiers, dans le cadre de la semaine Prenons les terres ! Préparation de semis, construction d’un char, d’une serre en dôme géodésique et autres constructions à poser sur les terres agricoles des Portes du Vercors menacées par un vaste projet d’urbanisme.
Nous nous retrouverons chaque jour pour bricoler ensemble, partager nos savoirs et imaginer à quoi cela ressemble aujourd’hui de lutter pour la préservation de terres agricoles en milieu urbain. Le soir nous vous invitons à participer aux différents événements organisés dans le cadre de la semaine Prenons les terres.
Programme de la semaine ici: https://lucse.gr/
Pour plus d’informations sur le déroulé de la semaine et si vous souhaitez y participer/ contactez: lucse@gresille.org
Chantier autonomie alimentaire
Tarnac (Plateau de Millevaches), Corrèze (19)
Créer des buttes permacoles dans un verger expérimental, aider au maraichage collectif et découvrir l’agriculture syntropique, tout en contribuant à la réflexion du groupe sur son autonomie alimentaire et sur la fertilité des lieux.
Sauna mobile à Bure
Mandres-en-Barrois, en Meuse. (55)
Bienvenue à tou·xtes pour construire un espace de soin mobile dans les alentours de Bure, lieu de mobilisation antinucléaire. Cette sauna sera à l’usage de de celleux qui habitent ce territoire et/ou luttent contre le projet d’enfouissement de déchets radioactifs Cigeo. Retrouvons-nous aussi pour échanger sur nos pratiques de santé communautaire et pour imaginer de nouvelles façons et espaces au sein desquelles prendre soin les un·xes les autres au quotidien.
Courriel de contact : latranspi@riseup.net Lien d’inscription au chantier : https://lite.framacalc.org/latranspi
Rénovation de four à pain
Collectif des Chats Noirs, Nord-Isère (38)
Le lieu a ouvert il y a 2 ans avec la volonté de créer un espace d’accueil, de transmission et d’échange de pratiques. Le chantier se portera autour de la rénovation de notre four à pain, et en particulier de la bâtie qui le protège.
Quelles constructions en terre crue pour demain ?
Des Idées Plein La Terre – Local Les Bons Restes, Reims (51)
Pour des constructions hospitaliTerres –
Bâtir et cultiver les semences d’histoires en français langue étrangée
Ferme collective de Combreux, Seine et Marne (77)
Habiter des milieux énergétiques
moulin d’Angreviers (44)
Chantier Écoféminisme Minervois – Subsistance / Cantine solidaire/ Maisonnées
Azillanet en Minervois (34)
Habiter le commun : semer et manger d’égal à égal : réaménagement d’une serre
Association A4 – Lannion, Côtes d’Armor (22)
Se nourrir et agir ensemble entre Loire et forêts
Hameau des Loups – Bonny-Sur-Loire / Arboraison – Briare (45)
Festival écoféministe La Sève (3e édition) : multi-chantiers autogérés
Espace autogéré des Tanneries, Dijon (21)
Alterfixe, 2e édition – camp autogéré pour l’installation paysanne dans le bocage Ornais
GAEC du Mont Hardy, Saint-Hilaire-de-Briouze (61)
Les Résistantes 2023 – rencontres de luttes locales et globales
Larzac
Reprendre le bâtir au béton (titre provisoire)
A définir
D’autres chantier sont en gestation dans différents collectifs, si vous aussi ça vous démange lisez ci-dessous l’appel à organiser des chantiers et écrivez-nous : salut@reprisesdesavoirs.org ! A bientôt
Appel à organisation !
En 2023, les chantiers Reprises de Savoirs reprennent de plus belle !
Chaque chantier s’organise autour d’une envie ou d’un besoin concret d’un lieu ou d’une lutte. Dans leur fonctionnement, ils ont vocation à entremêler transmission et partage des savoirs terrestres et conviviaux, espaces de questionnement et mise au travail collective au service des lieux qui les accueillent, que ce soit à travers un acte de construction, un travail d’enquête collective, une production artistique, une mise en culture de terres maraîchères, des pratiques botaniques ou naturalistes, etc. C’est une proposition décentralisée, et autogérée, chacun·e est responsable d’iel même et des autres.
Ça part des lieux !
Dans votre lieu collectif, associatif ou paysan, dont vous prenez soin et dont vous souhaiteriez renforcer l’ancrage, émergent des idées, des besoins, des envies de créer, transformer, apprendre collectivement et autrement. À la suite de l’élan initié l’an passé, nous vous invitons à mettre en place de nouveaux chantiers de Reprises de Savoirs ! C’est une manière de prendre part à un mouvement diffus et profond qui veut inverser le cours de la destruction des vivants et de la disparition des savoirs ancestraux. En 2022, 23 chantiers se sont tenus à travers la France hexagonale pour construire et consolider des résistances et des alternatives, en partageant des savoirs terrestres – ancrés dans des milieux de vie et des expériences variées. Chaque chantier a constitué un moment particulier de partage de savoirs à la fois pratiques, relationnels, politiques et théoriques. Sur chaque lieu, les participant.es, engagé.es dans des tâches collectives,ont pris part aux réflexions sur les façons d’apprendre, de mettre en commun, de faire et vivre collectivement.
Un peu de coordination
La coordination de Reprises de Savoirs est un groupe d’une trentaine de personnes issues de différents horizons : militants, associatifs, universitaires (enseignant.es et étudiant.es). Nous pensons qu’il est crucial de se réapproprier et de relier des savoirs trop souvent séparés et hiérarchisés par les institutions scolaires. Sur les chantiers, des savoirs paysans, d’auto-construction, artistiques, se sont mêlés à des savoirs scientifiques, techniques et théoriques et aux pratiques de subsitance quotidienne. Nous souhaitons que grandissent ces espaces qui ne séparent pas vie et apprentissage, où tous ces savoirs s’entremêlent et sont considérés dans leur égale dignité. Reprendre les savoirs, pour construire et partager une culture politique de résistance et d’autonomie face aux institutions qui continuent de soutenir un horizon destructeur. Pour cela, nous voulons apprendre ensemble et autrement, hors des schémas dominants, et à partir des besoins des lieux.
Concrètement
Les chantiers émanent de la nécessité de recréer des espaces communs et de reprendre de l’autonomie sur les moyens et les façons de bâtir, de s’alimenter, de se soigner, de lutter. Le chantier existe à partir d’un besoin, d’une envie, ou d’un projet concret sur votre lieu. Par exemple, creuser une mare contre la bétonisation d’un quartier, construire un four à pain, organiser une cantine pour une action de désobéissance, rénover un espace collectif, faire un inventaire naturaliste, créer un podcast, mieux comprendre les dynamiques de genre et de classe dans un groupe de vie, créer une fresque murale… Une thématique qui vous tient à coeur, un fil rouge, peut être choisi pour animer des discussions et ateliers, comme la désertion du salariat, la liberté de circuler pour tous·tes, l’histoire des luttes sociales, les écoféminismes queer en ville et en campagne, l’écologie pratique-politique dans mon quartier, la parentalité…
L’organisation est collective, les tâches du quotidien et les responsabilités sont partagées, sur les principes de l’auto-gestion. Une attention est portée aux inégalités, et une place spéciale est laissée aux émotions de chacun.e et à l’écoute.Accessibilité financière : gratuité, prix libre ou coûtant (les chantiers n’ont pas vocation à générer du profit). Rendre public votre chantier, c’est tenter de sortir des seuls liens affinitaires, cela demande de nommer et décrire les conditions d’accueil. Nous encourageons les chantiers à être avant tout des espaces de rencontres et de partage.
Vous épauler dans un esprit d’ouverture
Dans les limites de nos capacités, nous pouvons vous accompagner pour préciser le contenu ou le programme, vous proposer des outils d’animation, vous aider à trouver des participant.es, à donner de la visibilité à vos idées, vos luttes et à votre lieu. Vous permettre de rencontrer et discuter avec d’autres organisateurices de chantiers. Participer à trouver des manières de continuer à tisser des liens localement mais aussi à d’autre échelles – de se sentir ensemble face à ce que nous refusons. Vous mettre en lien avec des personnes qui pourraient transmettre des compétences spécifiques pour le chantier ou sa préparation. Nous aimerions que les chantiers soient des lieux de rencontres entre des gens issus de différents milieux sociaux, avec différents parcours de vie. Cela nécessite d’apprendre à mettre en place des cadres qui permettent à chacun.e de se sentir mieux, d’exprimer des besoins, limites, questionnements, etc. Cette ouverture et cette attention sont particulièrement importantes à nos yeux.
S’auto-déformer encore et encore
Nous ne créons rien. Ou plutôt, rien de neuf : ici ou ailleurs, d’innombrables collectifs ont inventé des méthodes pour se (dé-)former ensemble, enseigner, apprendre et mettre en commun les connaissances, les idées et les savoir-faire.
En 2023, une autre rentrée
Dans cet esprit de décloisonnement des savoirs et d’une politique de réappopriation des façons de s’instruire, nous imaginons aussi que ces chantiers puissent se multiplier, s’étendre dans le temps et dans l’espace, jusqu’à sortir des marges et s’imposer jusqu’aux lisières des institutions de l’éducation secondaire et supérieure.
Nous sommes en train de discuter avec différents groupes autour de l’idée d’une autre rentrée pour septembre 2023, qui serait un moment de conscientisation/politisation/mise en action des étudiant.es et personnels de l’enseignement. Différents temps s’entremêleraient : des discussions sur le rôle des institutions dans le ravage écologique et social, leur réformabilité, sur l’organisation des chantiers pour faire éclore ou grandir des lieux de dissidence, ou encore des actions de désobéissance face aux multinationales qui s’accaparent aussi progressivement les lieux de production de savoirs.
Pourquoi organiser un chantier Reprises de Savoirs ?
✔ Créer et renforcer des réseaux locaux d’entraide, de résistance, et d’autonomie
✔ Échanger des savoirs manuels, théoriques, relationnels
✔ Changer nos manières d’apprendre et de transmettre
✔ Mettre l’école en chantier, reprendre du pouvoir sur les institutions
scolaires/universitaires
✔ Faire avancer un des chantiers de votre lieu
✔ Développer ensemble des compétences pour s’émanciper du marché, de l’État et
de l’industrie
Comment ça marche ?
Si vous vous sentez solidaire de cet appel, si vous êtes intéressé.e, consultez la page ci-dessous :
Contactez-nous :
salut@reprisesdesavoirs.org
A très vite dans la lutte.
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