La Philosophie à Paris

44. DAVID LAPOUJADE / Le plus grands des philosophes vivants

, 21:19pm

Publié par Anthony Le Cazals

Je reste étonné que David Lapoujade ait fait pointer google vers le moins intéressant de mes articles, les autres comportant un titre sans doute diffamatoire à ses yeux pour sa carrière académique. Il n'y a pas d'ironie dans ce titre, ni de premier degré pas plus qu'il n'y a d'ironie dans le tableau "La trahison des images" de René Magritte. Parfois les titres et les légendes philactériques sont traitres.

Début 2014, je m'étais même réjoui de ce que David Lapoujade ait débloqué quelque chose en lui et qu'il ait produit autant de richesses, qui plus est, sur une certaine longueur, preuve d'inspiration. Puis c'est en relisant l'introduction de ma thèse et le placement à escient de "les mouvements aberrants" en l'introduction que me sont apparus les indices. Ma volonté d'alors était de susciter une recherche chez quelqu'un de plus jeune, je ne pensais que cela aiguiserait mon ancien professeur. Les choses se confirment quand il s'adresse en réponse à une personne qu'il ne nomme pas tout en la contredisant. Ne connaissant que peu de philosophies qui n'aient pas d'ontologie et d'esthétique, ô sacrilège !, je ne peux que me sentir visé, tout bonnement je n'en connais pas (sauf celle de Faye le cousin* et de Serres, je crois que Blanchot en a une car il ne se défait des genres de la phénoménologie et qu'il faut dès lors de l'être pour les articuler, précision pour garder un peu de prudence).

Pensant être un parmi les lanthanontes, je me permets toutefois de vous indiquez cette citation : ... En fait je vous laisse la retrouver parmi tous les articles précédemment cités.

Lapoujade vient presque de créer le chaos dans son livre Deleuze et les mouvements aberrants avec deux points vue de lecture, de deux ordres d'énonciations : le premier "aberrant", emporté, synthétique, lumineux en début et fin, le second classique et rigoureux, respectueux de l'histoire de la philosophie en partie centrale de son livre. Chaos puisque pour un bergsonien le chaos est le mélange de deux ordres, j'ai bien appris ma leçon lapoujadienne, pour qui douterai de notre rencontre et de ses remontrances passées.  Juxtaposés, il suffira de les mélanger. Avant la page 45 et après la pages 250, il y a des indices de plagiat non par copier-coller mais par reprise des axes de recherches sans citer ses sources... vous aurez tout le loisir de vérifier ce que j'avance sachant que ma thèse n'a pas été connue juste avant octobre 2012. La partie centrale de son livre semble être une synthèse subtile de la thèse de Véronique Bergen. Il ne faut quand même pas lui jeter la pierre. Juste l'étrange longueur du texte si peu habituelle chez Lapoujade ne peut que cacher qu'un élément déclencheur (Lequel ?) a produit son aberration dans son "esprit" (oui au passage Lapoujade est platonicien, ce qui fit Deleuze se retrouver entre le marteau, Badiou, et l'enclume du Plateau de Mille-Vaches (et leurs longues promenades). Rendre la vie plus légère à ses proches a consisté pour Deleuze à se jeter hors de là. Lui qui a toujours lutter contre s'est retrouvé pris au piège.

Juste une précision dans ma démarche actuelle, un travail de recherche sérieux et universitaire justifie qu'on cite ses sources. J'ai toutefois été honoré d'avoir été, semble-t-il, plagié si jeune et aussi du résultat de celui que vous jugerez être ou non mon plagiaire (mais oubliez ça), de son silence d'écriture. Sans doute fallait-il une confirmation contemporaine de ce que peut être la philosophie aujourd'hui d'emblée à son commencement, dans son fracas d'existence. Une preuve ad hoc de ce qu'elle accouche.

Ce texte a été écrit en mémoire de François Z., ancien ami de David, qui a écrit, s'est enveloppé et puis s'est tu, seul. Preuve s'il en est que les rencontres qui se font sans fracas aboutissent sur un malentendu. Respect à l'un comme à l'autre.