La Philosophie à Paris

DIFFEREMMENT QUE LE 1er HEIDEGGER / Sortir de l'institution et de la fondation de la philosophie.

15 Août 2007, 09:00am

Publié par Anthony

Il y a deux périodes chez Heidegger avant et après 1945-1946. Comme si sa compromission avec le nazisme lui avait fait mesurer combien il fallait soritr de la métaphysique et de son discours de surplomb (l'une des dernière métaphysique étant celle de Deleuze), de son discours oiseux et jargonneux. Au travers de la métaphyisque c'est un peu comme si quelques personne possédait la compréhension du monde et de ce qui survient alors qu'il ne font que projeter leur propre corporéité sur le monde, tout discours n'est qu'une crible qui sert avant à orienter l'effort. Sortir de la métaphysique, c'est abandonner le discours de l'Être. Vous pourrez chercher nulle part vous ne le rencontrerer ce concept d'Être, il n'est là que pour dissimuler combien les rapports humains sont hiérarchiques et un peut éducloré les choses. Au fond avec le nom d'Etre, c'est tous les noeuds des hierarchies que l'on met dans un gros sac pour s'attarder à d'autres choses, bien souvent plus abstraites, plus déconnectées du réel.
la métaphysique se rvèle tôt ou tard, en fait dès sa formation, comme un crible inadapté au monde physique puisqu'elle s'y ajoute. Comme si le monde physique ou plutôt notre approche de celui-ci, notre façon d'envisager ce qui nous arrive, nécessitait une béquille pour poouvoir fonctionner. Et c'était le privilège des philsophes de détenir la clé en une métaphysique ou son succédané post-heideggérien : une ontologie, le discours du l'Être. A suggérer que notre monde a besoin d'un discours pour avancer plus que d'un effort ou d'une énergie, on suggère qu'il ya même un second monde, « plus vrai », alors qu'au fond les philosophes n'ont chercher qu'à parler de leur rapport très différent au temps, au quotidien des gens pâtissent. Ce second monde dépasserait les contradictions (à la lettre, les dires contraires), mais en réalité il n'y a que des conflits entre capables et incapables, dont les métaphyisicien, en personnes lasses, cherchent à se détourner. Toute la dériléction heideggerienne, son apathie déconnecté de ce qui est concret.
Sans être idéaliste on sait combien son passage au sanatorium de ... en 1946 est le point marquant de sa conversion au catholicisme qui s'accomplira dans une phrase lâchée à la fin de sa vie « seul un Dieu peut nous sauver ». Heidegger, est-il capable quand il disait lui-même ne préparer que la pensée à venir. Les capables sont ceux, qui fonctionnant hors système, de manière subversive en révèlent la propre infécondité. Les système sont toujours institués, fondés, établis. Les gens capables de création les trahissent. Les incapables sont ceux qui n'étant pas aptent freinent le dynamisme du système pour mieux le perpétuer. A un moment donné, Heidegger n'a plus vu la nécéssité de produire une métaphysique, n'a plus eu besoin d'asseoir un pouvoir universitaire au travers d'une théorie de l'Etre (et du Temps qui lui donnait la réplique), qui lui laissait alors le temps de s'apesentir sur sa propre déréliction, de lui consacrer du Temps, c'est la dimension de la médition et de la prière au fond de la forêt loin de tout ce qui est conditionnné à être (comme le dit Oyseaulx, l'Être). Mais si je fais déborder le discours sur les capables et les incapables, c'est que précisément s'y joue là quelque chose d' « essentiel »,  a priori on ne peut rien savoir de ses propres capacités, quoiqu'en pense tout l'idéalisme, car elles s'augmentent dans l'effort, dans leur propre mise à l'épreuve. C'est de l'ordre de l'infime, du but proche, mais sur la durée cela déploie beaucoup d'energie. Ainsi on peut dire sans trop développer que les incapable fonctionne par une production méthodique, qui leur permet d'étendre des tentacules, un système d'organisation propre à chacun, c'est la dimension du pouvoir, du rendement qui produit ses déchets, du systèmes qui produit ses exclusions. Les capables opèrent autrement, par un lâher prise sur la réalité et le rendement au'on nous impose pour introduire dans le système une intuitnio critique, elle serait : Non, ce n'est pas comme ça que les problèmes doivent être résolus, il y a trop de gaspillage, les grecs disaient il y a trop d'injustice. On en revient alors à Bouddha, au Christ, à Gandhi, non les personnages (les « idoles ») que leur religion en ont fait mais à ces intensités subersives qui ont joué contre les églises (contre la communauté de conflits que ces églises cautionnent). Bouddha s'en est pris au védisme et au janisme, deux religions de son temps, mais comme Bouddha provenait d'une famille appartenant à l'oligarchie du Nord de l'Inde, il reproduisit ce type de communauté. De même pour les Christ  ou Gandhi avec ses hashrams (communauté) en Afrique du Sud ou en inde. Pourquoi parler de communauté, simplement parce qu'Heidegger lui-même y voyait le ferment de l'énergie d'un peuple, la heimat.
On a longtemps été pris dans les rets et les filets des discours qui fondent des communautés : on les a appelées institutions. En philospohie, ce furent les écoles, qui avaient leur discours pour les initiés et pour le  (esotérisme/exotérisme). La métaphysique était de ces discours, car elle réclame des initiés des intelligences froides, plus que des gens capables. La métaphysique d'Heidegger n'est là que pour reproduire un peu plus longtemps le système, de s'ancrer dans manière opportuniste dans la institution université, car qui peut avoir assez de prétention pour remettre en cause un discours abscons, un discours qui dévoie la pensée. Par la métaphysique, ou pluttôt le sérieux qu'on lui accorde, c'est un pouvoir une autorité que l'on s'arroge, c'est une puissance, une capacité qui déroge à elle-même. Heidegger a au fond produit un discours dominant qui lui permettrait de grimper dans la hiérarchie, mais quoi de plus humain en cela, diront les tendres.

Petite conclusion, sous forme d'ouverture, pour dépasser la dimension communautaire propre à toute métaphysique qui aurait raison, les platoniciens, les heideggériens, les deleuziens, qui surinvestissent des mots magiques à travers le sens qu'il leur donne par exemple Bien ou Justice, Grand Oeuvre ou Être, Virtuel ou Image Cristal, tout autant de mots ideals et vertueux. Aujourd'hui, même si cela s'est déjà produit avec la correspondance entre intelletuels aux XVIIIe siècle, rendue possible par les routes royales et les malles postales, internet qui permet un tout autre mode de connexion entre individus où ceux-ci n'ont pas de réels rapports de hiérarchie entre eux. Les gens s'échangent sans peur de la réciprocité des mots très intimes. Ils n'ont pas à s'inventer des idéaux, des vertus pour justifier leur moment de recueillement vis-à-vis du reste de la communauté laborieuse, d'où l'autorité du prêtre initié dans la communauté. Internet, moyen d'expression sans doute plus révolutionnaire que les AG de mai 68, que les délires qui s'y tenaient sur les élèves enseignant aux maîtres, Internet permet un surinvestissment d'énergie, la possibilité de communiquer sans introduire immédiatement un rapport de forces, c'est-à-dire d'énoncer ce que la société attend que l'on dise par habitudes ou convention, les milieux sociaux se brouillent légèrment et ce sont les passions qui via google sont mis en avant. Alors se forment des « communautés ». On est bien dans un régime d'expression, qui dénoue bien souvent les contraritétés de ceux qui ont accepté le fardeau du système, plutôt que de suivre leur propre libération. Mais une chose est sûre la grandeur d'une époque ne dépend pas de la métaphysique qu'elle met en place, bien au contraire, c'est que dans ce cas là la pensée a été dévoyée pour asseoir le pouvoir du métaphysicien. Heidegger en était l'illustration, en tout cas le premier, et tous les métaphysiciens ont intérêt à le cacher, à dire que la fin de la métaphysique c'est la fin de la philosophie et donc la bêtise advenue au stade ou elle ne trouve plus de contradiction. Mais rappelons-le, toute métaphysique est par nature inféconde puisqu'elle est abstraite, détourné de l'effort se faisant. Toute métaphysique n'est qu'une quête personnelle imposer aux autres : elle ne vise que le réconfort, la béatitude, la sérénité pour philsophes maladifs et si lasses qu'ils doivent vivre pour cela en communauté, selon ses us et coutumes. Toute métaphysique comporte ses vertus (Amour de Dieu, Vérité éternelle, Virtuel s'actualisant) qui font tenir les disciples ensemble parce qu'ils n'ont pas à s'expliquer les uns les autres. Sortir de l'institution et de la dondation de la philosophie, c'est sortir de la sphère du jugement et de la reconnaissance, c'est un aussi grand vieux peiux que la vie en communauté mais c'est de là que peut s'énoncer une critique du système parce que l'on est sorti de ses facilités.

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L
Vaste question que celle de l'institutionnalisation de la philosophie. Il y a de nombreux regards, discours sur ce qui est probablement une mutation par rapport au geste philosophique a priori privatif .Je dis cela parce que le mouvement du penser semble d'abord traverser la personne artificiellement individuée. L'école en est une cristallisation, un évitement : la terreur d'une énergie trop forte figée dans le groupe des pairs . Entropie.La pensée devient système par la dynamique communautaire du retrait : évident pour les écoles antiques, on peut retrouver une telle tension dans la dynamique sectariste de philosophes contemporaines (aussi bienla philosophie anglo-saxonne que la phénoménologie, que la philosophie de l'Autorité, historique, transcendentale, castration morale)La métaphysique systématique sublime son angoisse dans un discours mais ne fait que la redoubler : l'anti-énergie se déchaîne aussi surement que le mouvement créateur.
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S
Anthony : beau texte, rien à redire. mais pourquoi cette mélancolie qui plane? Pour Heidegger, je continue à penser que la vraie question n'est pas celle de son engagement dans le nazisme, qui est dépassée, mais celle-ci qui est entièrement actuelle : comment peut-il encore être pris au sérieux? Comment ne voit-on pas la supercherie?
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A
Oh mais quelle lucidité :)