La Philosophie à Paris

INSTITUTION EDUCATIVE / Hors de l'institution

11 Juillet 2006, 12:37pm

Publié par Paris 8 philo

 

L’institution n’a qu’un intérêt : faire que la pensée n’advienne pas. Sacraliser la philosophie pour que personne n’ouvre la boîte de Pandore. On peut penser à tous ces monastères, à tout ces moines enfroqués qui fuyaient avec leur chair et leurs relique les invasions barbares simplement pour préserver leur institutions, la refonder ailleurs. On peut aussi penser au film Avril en ce moment dans les salles. C’est du même ordre : tout faire pour ne pas que les choses se libèrent ou sinon c’est l’institution qui dépérit. attention l’institution n’est pas l’autorité, l’institution c’est l’ensemble des règles que l’on pose quand précisément l’autorité qui les réinventait, qui les adaptait à chaque fois n’est plus là.

 

Quelques formes d'institution en philosophie :

 

Sur l'école doctorale bis. Cet article est un pied de nez à l'ecole doctorale "Théorie du sens" qui juge pluri-disciplimaire ce qui la dépasse alors que l'école doctorale est elle-même pluridiciplinaire (profs d'histoire, d'espagnol, de littérature, de cinéma...). Ce qui la dépasse c'est la pensée qu'elle souhaiterait voir réduite à la case philosophie et ne pas déborder le cadre de l'analyse universitaire (si possible histoire de la philosophie). L'école doctorale se place du point de vue de l'institution non de ce qui a été initié au fil du temps par Foucault, Deleuze, Châtelet et Lyotard. Le système de jury de l'école doctoale fonctionne encore sous le "jugement de Dieu" qui consiste aux étudiants à faire avouer ou confesser le sujet de la thèse qu'ils vont écrire, bref à ramener la pensée à des individus à une impasse, alors que la pensée elle-même impersonnelle consiste précisément à se dépersonnaliser, à l'auto-affection d'une constellation de penseurs (vivants ou éteints). L'école doctorale favorise l'ego pour mieux conduire à une impasse de la pensée, simplement parcequ'elle relève du pouvoir de l'institution qui se doit de ne pas péricliter. Voilà pour expliquer le tenant de cet article, mais la même chose aurait pu se dire de la Sorbonne et de manière beaucoup plus virulente puisque celle-ci n'est que façade et rythme dépressif.

 

De l'agrèg. Nous ne reviendrons ici sur le fait que l'institution philosophie au sein de l'Education Nationale tourne autour de l'obtention du concours d'agrèg. C'est tout un milieu de "financièrement" tourne autour de cela que ce soit les classes préparatoires ou les facs de Paris 1 et Paris 4 qui n'ont de viser que les concours plutôt que de stimuler la pensée. Pour être sûr que la ensée n'adviennent la philosophie a été découpée en prés carrés entre enseigner afin d'éviter qu'un étudiant ne puissent avoir de vision globale des potentiels et des enjeux de la philosophie actuellement et ainsi se rendre compte de la vacuité du système. Le principe même de ce jeu d'obtention des concours repose sur l'endurance à consentir à la souffrance. Il y a tout un non-dit autour puisque celui qui relève la tête pour dénoncer l'aberrant de la situation a perdu la course. Les professeurs agrégés font ainsi corps pour avoir endurer la même épreuve. On peut même dire que le système de reproduction marche ainsi à plein régime. Il se trouve à l'occasion que l'essentiel a été omis : on a éludé la question qui était de savoir penser par soi-même.

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E
Whoho<br /> Il est vrai qu'il se trame dans les universités un non-dits des plus insupportables. Les administrations cherchent avant tous à obtenir de bonnes stats en vue d'acquérir plus de budget et oublient dès lors leur mission éducative!!!! Ce qui se trame avant tout ce sont les objectifs financiers avant meme le bon déroulement de son organisation : le don de savoir, l'enseignement et l'apprentissage.<br /> ça me répugne!
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A
Oui c'est un peu cela. Maius c'est tr_s différent à Paris 8 où ce ne sont pas les résultat qui priment, je parle pour le département de philo. Par contre l'Etat, qui n'a pas la main-mise sur le programme d'enseignement, a à travers l'école doctorale qui donne les bourses un certain moyen de pression très insidueux. C'est un peu la même chose pour les cgercheurs s'ils veulent avoir des financements ceux-ci se font en fonction des articles publiés, des thèses produites. En fonctions de cela ils ont plus ou moins de budgets. C'est pour cela qui il y a une dérive corporatiste et un abaissement du niveau professoral. Ce n'est pas forcément du au grand nombre d'étudiants qui au contraitre devrait pousser les enseignants vers plus d'exigence, pour preuvre la fréquentation des cours de Delezue et des conférences de Foucault. Les mathématiciens et les scienyifique bien entendus tiendront le discours inverse, mais c'est surtout que peu d'enseignant ont une vision globale des choses, et même de leur discipline. La philosophie par exemple aide vraiment à ça, à se forger une imagie de la vie et de la pensée qui permet d'aller dans plein de domaines. Aux états-Unis les équivalence entre disciplines sont très facle, ont peut avoir fait des étude de médecine, puis de philosophie et enfin finir en architecture snas allonger son cursus. Les transfert se font facilement. Mais il est sûr que dans les universités françaises, il en va tout autrement, il est de plus en plus dur de faire de la recherche.